CONTEXTE ET BIEN FONDE DE L’ATELIER DE FORMATION

Le programme SD3C dispose d’une stratégie de gestion des savoirs, articulée autour de deux axes : i) la production des savoirs et la diffusion des savoirs, qui consistent la valorisation et la communication des savoirs générés/produits, à travers leur partage auprès des utilisateurs.

La stratégie du programme SD3C définit la gestion des savoirs (GS) comme un ensemble de processus, d’outils et de comportements qui relient les personnes et les incitent à produire, utiliser et échanger des bonnes pratiques, des apprentissages et des compétences pour améliorer l’efficience et la crédibilité des actions du programme ainsi que son efficacité en matière de développement. Trois priorités sont proposées pour la gestion des savoirs. La première se concentre sur la production et l’adaptation des savoirs tandis que les deux autres soutiennent la mise en œuvre du programme.

  • Capture des bonnes pratiques promue et facilitation de leur diffusion.

Elle consiste à mettre à disposition des acteurs de mise en œuvre des connaissances et des savoir-faire pratiques et exploitables qui puissent améliorer la performance du programme et ses résultats. Les partenaires du programme disposent déjà d’importantes ressources et plateformes de gestion des savoirs. De plus, le fait de travailler dans 6 pays se présente comme un atout pour la promotion de la gestion des savoirs, car un pays avancé sur un domaine (logiciel de suivi-évaluation par exemple) peut épargner beaucoup de temps et de moyens humain et financier aux autres pour développer la même chose. Les bonnes pratiques peuvent aussi venir de l’extérieur de la région moyennant une facilitation d’accès et d’adaptation. Par ailleurs, il existe plus de produits de partage postés sur le web que de produits qui visent directement les producteurs.

  • Contribution au renforcement des capacités de mise en œuvre.

C’est un besoin immédiat lors de la phase de démarrage du programme et aussi lors du lancement des innovations. Le gap d’expérience des agents d’encadrement et de terrain, leur manque d’effectif dans certaines zones, ou de spécialisation sur certains thèmes, pourraient être compensées par la gestion des savoirs à travers : i) la mise à disposition de coaching, ii) la préparation de manuels pratiques (how to do notes), iii) les webinaires, iv) les visites d’échanges d’expérience, v) les foires des savoirs, etc.

  • Facilitation de prise de décisions de gestion du programme.

Il s’agit des besoins spécifiques, pouvant être exprimés ou anticipés entre autres, par les comités de pilotage, les partenaires pour les financements additionnels, l’équipe du Programme au niveau régional, etc., au cours du cycle du programme (supervision, revue, clôture, etc.), pour des bilans approfondis de résultats, d’analyses de performance, d’études complémentaires, etc. Cette priorité est liée en outre au besoin d’identification et de documentation des meilleures pratiques mises en œuvre durant la phase 1 du programme, afin de les consolider et les mettre à l’échelle durant la phase 2.

S’agissant de la communication, quatre priorités sont proposées dont deux relatives à la diffusion d’information proprement dite et deux autres liées aux spécificités du programme et de sa zone d’intervention :

  • Forger une bonne image du programme autour d’une même identité.

Le fait de travailler dans 6 pays, dans un cadre de partenariat multipartite, et selon une approche « faire faire » requiert un effort commun de développement de l’identité du programme. Sans cela, il est difficile pour ses partenaires de se positionner et de partager une bonne image du programme.

  • Soutien à la diffusion des savoirs.

L’efficacité de la diffusion et de l’adoption des savoirs dépend en grande partie de la manière dont ils sont communiqués. Comme le programme prévoit plusieurs innovations tant sur les thèmes d’intervention que sur ses montages institutionnels et arrangements de mise en œuvre, il est nécessaire de développer des liens synergiques et pragmatiques entre la gestion des savoirs et la communication.

  • Meilleure visibilité des actions et des résultats du programme.

Cette priorité se trouve au premier plan de toutes les stratégies de communication existantes dans la région. C’est pour répondre aux besoins de partager d’une manière dynamique les actions et les résultats du programme à de multiples niveaux (du local à l’international) et à partir de source d’information de qualité. En fonction des centres d’intérêt des Partenaires du programme, la communication peut également jouer des rôles importants pour la mobilisation des ressources, le développement des partenariats ; le dialogue sur les politiques ; etc. L’information contribue aussi à la préparation des communautés bénéficiaires à anticiper et à faire face à divers risques.

  • Tirer profit des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, , etc.).

Les défis géographiques de la zone couverte par le programme se traduisent aussi en défis de communication aussi bien au niveau des capacités et des infrastructures qu’en coût de communication des médias classiques. Les réseaux sociaux et diverses possibilités d’évènements virtuels sont déjà largement utilisés en communication programmatique, mais présentent encore un énorme potentiel à exploiter notamment pour toucher plus rapidement une audience plus large et plus diversifiée à moindre coût.

C’est dans la dynamique de poursuite de ces orientations et sur la base des constats faits sur le terrain à l’échelle du Programme SD3C et de ses hôtes que se situe la motivation de développer cette formation. . La systématisation de la gestion des savoirs et de la communication dans la gestion des projets, favorise l’apprentissage et le partage d’expériences entre le Programme et les projets hotes et d’autres partenaires. Dans la perspective d’assoir une culture de la gestion des savoirs par la systématisation, la mutualisation des ressources relatives à l’approche programme en cours ou en gestation dans les pays membres, la coordination sous régionale du Programme a retenu d’outiller les équipes pays en moyens d’actions et en capacités et aptitudes pour relever les défis inhérents à la gestion des savoirs et à la communication.