l’histoire de vie d’un paysan rural propriétaire d’un champ d’orange et d’un jardin du Projet inclusif/Mali)
Itinéraire de Chaka TRAORE le jardinier
Le champ et le jardin de Chaka TRAORE se trouvent à Dialakorosso, commune de Zégou, cercle de Kadiolo.
Suite au problème lié à l’exode rural, moi Chaka, paysan analphabète s’est lancé dans les travaux de jardinage et de plantation des plantes (orange). Par la suite j’ai rencontré beaucoup de difficulté par la non sécurisation de mon champ qui était proche des habitations. Les animaux domestiques (vaches, moutons et chèvres) pillaient mes plantations. Je n’étais pas à l’aise. Mon premier contact avec l’agent de l’ONG YEREDON dans la mise en œuvre du projet inclusif dans notre village en novembre 2021, lors de l’assemblée générale d’information et de sensibilisation chez le chef de village sur les interventions du dit projet.
Nous jeunes et femmes se sont réunis pour constituer un groupement du non de Fôtèmôgôban de 32 membres dont 10 femmes.
Suite à la séance d’animation et formation de la part de l’ONG qui sont entre autre :
(la structuration, la formalisation, la mise en relation avec les SFD, l’alphabétisation et post-alpha, les renforcements de capacité des membres), qui nous a permis d’avoir un prêt d’un montant de 400 000 F au niveau de la caisse bèrèben. De cette somme, j’ai bénéficié 100 000 F. j’ai investi dans le grillage pour sécuriser mon champ contre ces animaux, ce qui me permet de rentabiliser plus que les années précédentes. Le projet m’a surtout appris à économiser et à sauvegarder mon champ.
Ce champ ne peut plus espérer une extension de son activité tant que certaines contraintes ne sont pas levées :
- La non maitrise du marché pour écouler ses produits en des périodes propices;
- Il est chef de famille pauvre ; ses enfants et ses femmes l’aident du fait qu’il ne peut encore engager des employés ;
- Les services des IMF sont inadaptés aux entrepreneurs ruraux ;
- Ses journées de travail sont harassantes, ce qui l’empêche d’élargir son champ.
Face à ces contraintes objectives, qui le condamnent à rester encore une MER émergente, Chaka accroit ses revenus par la spéculation de maïs, d’arachides issues de l’agriculture pendant la saison des pluies.