Un atelier de la foire aux savoirs s’est tenu à l’hôtel Delta II de Ségou. Des acteurs de mise en oeuvre et autres partenaires techniques du projet ont pris part à cette rencontre.

Il s’agit de discuter sur les acquis et enseignements tirés tout au long de l’accompagnement.

  1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA FOIRE AUX SAVOIRS, 2EME EDITION

La gestion des savoirs occupe une importance grandissante dans les projets et programmes de développement, notamment ceux financés par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Elle constitue un axe d’innovation dans la formulation des dernières générations de projets et programmes du FIDA. Son renforcement vise à améliorer l’efficacité de la mise en œuvre des projets et programmes. 

 La gestion des savoirs dans le cadre des projets et programmes de développement est un modèle de partage des connaissances qui garantit la mémoire collective et institutionnelle des interventions. Elle est mise en place pour faciliter le partage d’informations sur les expériences réussies, les innovations et les bonnes pratiques acquises ainsi que les enseignements et leçons tirés de la mise en œuvre d’un projet. C’est un processus de repérage, de stockage des expériences, savoirs et connaissances pour favoriser l’enrichissement individuel et collectif, pour devenir un levier de création de valeur ajoutée. 

Ce processus permet à terme d’anticiper la perte des savoirs et de gagner en efficacité et en efficience grâce à une exploitation optimale des connaissances.  La gestion des savoirs permet d’éclairer la réflexion stratégique et confère une sécurité dans la prise de décision et les orientations politiques.

Cependant, la gestion de savoirs passe par la production de savoirs (tacites et explicites) qui demeure un jalon stratégiquement déterminant dans la mise en œuvre des projets. C’est pourquoi, les antennes du projet INCLUSIF sont encouragées à mettre à profit l’immense niche de savoirs multidimensionnels et endogènes portés par les producteurs, les acteurs intermédiaires, (ONG et bureaux) et le personnel technique.

La production des savoirs suppose également l’existence, de bonnes pratiques, de pratiques prometteuses et d’enseignements tirés de la pratique. Il reste évident que le projet INCLUSIF cumule déjà les prérequis des décennies de pratique des opérations du FIDA et du DANEMARK au Mali. Un patrimoine de connaissances existe dans les divers domaines des composantes techniques

Au niveau national, la prise en compte d’une démarche de gestion des savoirs dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement n’est toujours pas systématique. Ainsi, certains projets et programmes mis en place pour développer ou consolider des bonnes pratiques/innovations s’achèvent sans un véritable mécanisme de capitalisation et de partage de connaissances à grande échelle et de sauvegarde de la mémoire concernant l’investissement. A terme, les conséquences liées à la non prise en compte du processus de gestion des savoirs peuvent être une perte de temps et de ressources dans la mise au point de certaines initiatives qui au préalable ont été testées mais n’ont pas été documentées et partagées.

Fort de ces constats, le Projet Inclusif souhaite organiser à l’échelle de chaque antenne, des ateliers de mise en commun des savoirs détenus par les acteurs de la chaine de résultats sur différents domaines des deux composantes techniques. Les résultats de ces ateliers permettront de concevoir un recueil de savoirs et de d’enseignement standard pour l’exécution d’activités similaires par autres projets et programmes.

Les acteurs de mise en œuvre du projet et les producteurs bénéficiaires des appuis sont invités ainsi à partager les enseignements tirés de leurs expériences pratiques.

Ces ateliers se tiendront suivant les sous thèmes suivants :

Sous thème 1 : Paquets de capacitation socioéconomique des groupes démunis : capitalisation des connaissances acquises et modalités de mise à échelle (Quels en sont les principaux acquis, comment consolider ces acquis, quels enseignements peut-on retenir ? comment valoriser les enseignements reçus pour mieux faire dans la perspective) ;

Sous thème 2 : Etapes du partenariat productif et professionnalisation des OPA : capitalisation des connaissances acquises et modalités de mise à échelle (Quels en sont les principaux acquis, comment consolider ces acquis, quels enseignements peut-on retenir ? comment valoriser les enseignements reçus pour mieux faire dans la perspective) ;

  • Sous thème 3: l’Agriculture face aux changements climatiques : capitalisation des connaissances acquises et modalités de mise à échelle : (Quels en sont les principaux acquis, comment consolider ces acquis, quels enseignements peut-on retenir ? comment valoriser les enseignements reçus pour mieux faire dans la perspective) ;

Ce sont ces sous thèmes qui seront développés au travers des panels organisés avec des interventions des acteurs invités (GD, Coopératives, bureaux, relais, SFD, techniciens du projet).