I CONTEXTE ET JUSTICATION

Situé au sud et à 4 km de la commune urbaine de Kita, le village de Bandjougoula fait partie de la commune rurale de BENKADI FOUNIA. Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage et le commerce. La production maraîchère de la commune représente 70% du cercle de Kita. Le maraîchage est la principale activité des femmes du village en saison sèche. Le village est majoritairement composé de malinkés. Il y a une forte concentration humaine. Les activités commerciales du village sont favorisées par sa proximité avec la commune urbaine de Kita ou la production connait des difficultés d’écoulement.

 

II. PRÉSENTATION 

Le Groupe Démuni JEKAFO de Bandjougoula est un GD mixte de la première génération, composé de 30 membres dont 20 femmes et 10 jeunes. L’accompagnement du GD a commencé le 01/10/2019 par l’ONG STOP-SAHEL dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet INCLUSIF.  Le GD a eu sa reconnaissance juridique le 10/02/2020 sous le No de récépissé 043/P-CK. Il est affilié à la caisse NYESIGISO et enregistré sous le No 6667.     Le GD est mature, car tiennent régulièrement ses réunions statutaires et à une bonne maîtrise des statuts et règlement intérieur.  Le président du GD est en plus le relais du village et encadre 3 Groupes Démunis, y compris le GD auquel il est issu.

Les membres du GD ont une bonne connaissance des thématiques (Changement climatique, Genre et égalité de sexe et la Nutrition) enseignés par l’ONG.

 III. AVANT LE PROJET

Avant l’intervention du projet, les membres du groupe travaillaient individuellement avec des moyens limités.                                                                                                     

 – Des efforts dispersés et les intérêts divergents,                                                                                 

  – Un rendement très faible,                                                                                                                      

– La non maîtrise des techniques culturales (pas d’accompagnement),                                             

– Un système de production qui ne respectait pas l’environnement.                                              

 IV. AVEC L’ACCOMPAGNEMENT DU PROJET

Avec l’accompagnement du projet, le GD a bénéficié de deux prêts successifs :                           

– Un premier de 1 075 000 avec la caisse NYESIGISO pour une durée de 12 mois. Ces fonds ont été investis dans l’installation de périmètres maraîchers individuels de 0,25 ha pour les femmes. 

– Un deuxième prêt de 1 600 000 F CFA pour une durée de 12 mois, payable en deux échéances, a été contracté toujours auprès de NYESIGISO. Ce deuxième prêt a été investi dans l’achat d’un tricycle « Katakatani » à 1 300 000 F CFA. Cela pour résoudre le problème d’acheminement des produits maraîchers vers la commune urbaine de Kita. Le reste du prêt (soit 300 000 F CFA) a servi de crédits individuels entre les membres, pour l’achat de semences de produits maraîchers. Des débats d’animation et de sensibilisation ont été organisés par l’ONG, sur le changement climatique. Les membres du groupe à travers l’ONG ont également été assistés et accompagnés dans l’aménagement des périmètres maraichers individuels et la production de fumure organique.                                                                                           

L’activité de transport du tricycle rapporte au GD une recette qui varie de 30 000 F CFA à 35 000 F CFA tous les 10 jours. Le GD a pu rembourser la première échéance semestrielle de 894 000 F CFA.  La situation financière actuelle du GD est rassurante pour le paiement de la deuxième échéance. Cette activité de transport a amélioré le niveau de l’épargne du GD, au niveau du SFD. 

Les recettes de l’exploitation des périmètres maraîchers individuels ont permis aux femmes de réaliser une recette journalière de 3 000 à 4 000 F CFA. Cette période s’étend de janvier à mai. Ces produits sont très appréciés sur le marché, car a une durée de conservation beaucoup plus longue, même s’ils ne sont pas à cent pour cent bio. Les maraîchers ont beaucoup gagné en expérience.

 

   V. IMPACTS/EFFETS

    Avec l’accompagnement technique de STOP-SAHEL et l’application des techniques culturales, les effets et impacts sont multiples. Ainsi, nous assistons à la maitrise des techniques culturales, l’augmentation de la production. Avec les multiples animations/Sensibilisations, les membres du groupe ont pris conscience des effets du changement climatique. La production et l’utilisation de la fumure organique en lieu et place de l’usage excessif des engrais chimiques a eu un effet direct sur la qualité des produits maraîchers en termes de conservation et de prix sur le marché. La mobilisation et le goût de l’épargne cultivé sont une réalité au sein du groupe. L’application des mesures d’adaptation au changement climatique est un comportement envié dans le village. Au sein du groupe, l’autonomisation de la prise en charge des besoins financiers des membres est désormais assurée.

     

    VI. FACTEURS DE DURABILITÉ 

    L’application et la maîtrise des techniques culturales assurent une agriculture durable. Les différentes séances de formation reçue par les membres assurent la comptabilité de l’association. La proximité de village de la commune urbaine est une garantie pour l’écoulement des produits. Les outils de gestion, détenus par le GD, lui permettent de gérer économiquement et efficacement leurs situations financières.  Le suivi rapproché de l’ONG à travers les ADC, le relai et le superviseur est une garantie sûre de la durabilité du GD.

     

    VII. DÉFIS 

    Les défis sont :                                                                                                                                                            

     – Procéder à de l’épargne régulière au niveau de la caisse ;                                                                                   

    – Assurer l’indépendance économique du groupe ;                                                                                               

     – Assurer l’autosuffisance alimentaire ;                                                                                    

       – Assurer l’acheminement des produits sur le marché de Kita ;                                                      

     – Assurer un ravitaillement du marché en produits de bonnes qualités,                                                                            

      – Diversifier les activités en investissant dans l’agriculture et d’autres types d’AGR.

    VIII. CONCLUSION

    Le projet INCLUSIF s’est solidement implanté dans notre communauté et jouit d’une grande sollicitation. L’accompagnement sûr et rapproché par les agents de l’ONG STOP-SAHEL est une source de motivation et de confiance retrouvée de notre population.                                                                                      La mise en relation d’affaire de la coopérative a suscité à éveiller le gout de l’épargne. Les sources de financements sont désormais garanties. Au-delà des aspects financiers, les thématiques enseignées sont d’une grande importance au sein de la société.