Histoire de Vie d’une Cultivatrice en Situation de Handicap:

Chata DIALLO âgée de 40 ans, mariée et mère de cinq (5) enfants dont 3 filles et 2 garçons, membre du GD Benkadi n°2 des femmes de Massala, situé à 8 km dans la commune de Kébila au bord de la route en partant vers Kolondièba. Je me sentais délaisser à cause de mon handicap au village lors de certains évènements à Massala car personne ne m’informe.

Je suis paysanne particulièrement une productrice d’arachide et du riz dans notre village depuis 19 ans bien avant bien l’arrivée du projet inclusif. Je le pratiquais à petit échelle avec des difficultés de moyens financiers pour subvenir à mes besoins agricoles. Mon intention est de cultiver beaucoup d’hectare si les moyens me permettaient pour couvrir les besoins alimentaires dans la famille et mes besoins personnels.

Avec l’arrivée du projet INCLUSIF, nous avons reçu assez d’animation sur l’éducation financière et le genre et l’inclusion sociale. Ces animations m’ont beaucoup mis à l’aise et me sentais membre parfait du groupe car j’ai mon mot à dire lors des rencontres. Ce sont ces animations qui m’ont permis de diversifier mes activités. Je ramasse les noix de karité, les fruits du néré et les transforme en beurre de karité et de Soumbala pour les vendre à la foire hebdomadaire de Kébila.

L’association a noué des relations d’affaire avec Soroyiriwasso, j’ai reçu mon premier prêt et menait des activités agricoles.

Nous sommes à notre 3ème empreint avec RMCR ; avec les deux premiers prêts j’ai eu beaucoup de profit et j’ai commencé l’embauche avec les bénéfices du premier prêt qui m’a aidé à prendre des femmes pour la culture journalière et le tracteur pour le labour avant le 2ème financement. L’année passée j’ai eu le triple de ce que j’ai eu de la précédente. Cette année je compte avoir plus car j’ai ajouté 1 ha à mon champ d’arachide et ½ ha à mon champ de riz.

Mes enfants m’aident beaucoup ainsi que mon mari, raison pour laquelle je partage le rendement de mon champ du riz en deux, une partie pour la consommation familiale et l’autre partie pour vendre.

Je me sentais très utiles pour ma famille où je joue mon rôle de mère et viens en appui financier et alimentaire dans mon foyer. Je m’occupe aussi les dépenses de mes enfants (frais de cotisation scolaire, les habillements, les frais sanitaires) parfois en collaboration avec leur père.

Je remercie le projet INCLUSIF à travers l’ONG AMAPROS pour leurs accompagnements car il m’a donné une place dans ma famille et dans le village ; une personne non considérée est maintenant recherchée par les gens du village pour me donner leurs biens en garantie en échange contre les semences. Leurs biens sont restitués après le remboursement.

Cette activité d’octroi de semences a créé une cohésion sociale entre les personnes qui sont dans ses besoins et moi et même d’autres femmes du village qui ne sont pas dans l’association.