Histoire de vie d’une vendeuse rurale de noix de karité du Projet inclusif/Mali.
Itinéraire de Bakôrô KONE
Madame OUATTARA Bakôrô KONE, Chargée SFD de l’Association SINIGNESIGUI dans le village de diallakorosso, commune de Zégoua, cercle de Kadiolo.
Suite aux difficultés de la cherté de la vie, moi Madame OUATTARA Bakôrô KONE, paysanne analphabète s’est lancée dans la vente de la noix de karité (Shi Kôlô). Mon prémier contact avec l’agent de l’ONG YEREDON dans la mise en œuvre du projet inclusif dans notre village en novembre 2021, lors de l’assemblée générale d’information et de sensibilisation chez le chef de village sur les interventions du dit projet.
Nous (femmes) se sont réunies pour constituer un groupement du non de Sinignèsigui de 35 membres. Suite à la séance d’animation et formation de la part de l’ONG Yèrèdon dans la mise en œuvre du projet inclusif qui sont entre autre : (la structuration, la formalisation, la mise en relation avec les SFD, l’alphabétisation et post-alpha, les renforcements de capacité des membres), qui m’a permis d’avoir un prêt d’un montant de 50 000 F.
J’ai investi cette somme dans la noix de karité pour la revendre après sept (07) mois de stockages. Ce qui me permet de faire une autre source de rentabilité différente que les années précédentes. Le projet m’a surtout appris à économiser.
Madame OUATTARA Bakôrô KONE ne peut plus espérer une extension de son activité tant que certaines contraintes ne sont pas levées :
- Ses revenus sont limités et elle ne peut démarcher de nouvel prospects et ni faire de publicité pour écouler à temps ses produits et avoir une bonne visibilité;
- La non maîtrise du marché;
- Les services des IMF sont inadaptées aux entrepreneurs ruraux ;
- Les obligations familiales journalières des femmes et les travaux champêtres sont harassantes, ce qui m’empêche d’élargir mes activités.
Face à ces contraintes objectives, qui me condamnent à rester encore une MER émergente, Madame OUATTARA Bakôrô KONE accroit ses revenus par le maraîchage pendant la saison sèche.