Itinéraire de Kadiatou Sangaré, la restauratrice de Ourikéla.

Je m’appelle Kadiatou SANGARE orpheline de père et de mère. Je suis mère célibataire âgée de trente-un an et cheffe de Famille. Native de la commune de Ourikéla, je suis aussi bénéficiaire du projet INCLUSIF à travers l’Association YEREDON sise à Ourikéla cercle de Yorosso. 

Tout d’abord, je faisais du commerce d’habits avec ma mère que son âme repose en paix.  Après son décès le marché était rare alors j’ai décidé de faire le commerce du riz à la sauce au marché de Ourikéla. J’ai cherché une place au bord de la route face au marché hebdomadaire de Ourikéla.

J’ai commencé avec la somme de cinquante mille (50.000 FCFA) que j’avais mis à côté à travers la vente des habits. J’ai acheté un demi sac de riz de cinquante kilogrammes à quinze mille (15.000 FCFA), deux tables à manger de fabrication en bois et quatre chaises à vingt mille (20.000 FCFA)et le reste de la somme a été utilisée dans l’achat des bois de cuisine, des condiments et divers pour faire la restauration.

Je gagnais un revenu journalier de 10 800 FCFA ça peut aussi varier, j’ai un bénéfice de 1 500 à 1 750 par jour. Ces bénéfices me permettent de parvenir à certaines charges dont la responsabilité familiale revient à moi suite au décès de nos parents à savoir :

  • Prise en charges de ma fille ;
  • Appui financier et matériels de mes  frères et sœurs;
  • Prise en charges familiales.

Dans le sauci de diversifier mes produits en qualités et en quantités afin de parvenir à satisfaire à hauteur de souhait les charges familiales que j’ai fait une demande de prêt de cent mille (100.000) francs auprès de mon association dont elle avait reçu un prêt de 525.000 FCFA à travers la capacitation socioéconomique d’un groupe démuni par le biais de l’ONG YEREDON et la caisse RMCR de Yorosso.

Avec l’octroi de mon prêt de cent mille francs CFA, j’ai directement acheté deux sacs de riz de cinquante kilogrammes à trente-cinq mille (35.000 FCFA) en raison de dix-sept mille cinq cent francs CFA par sac et j’ai injecté quarante mille (40.000 FCFA)  dans le fond de déroulement et faire aussi l’achat des assiettes et d’autres matériels ustensiles de cuisine pour le reste du montant. A la suite de

l’obtention du premier prêt je suis parvenue à multiplier mes produits. Chaque jour après les dépenses j’arrive à épargner cinq mille (5.000 FCFA) par jour et 10.000FCFA pour les jours de foire hebdomadaire.  

Après remboursement du premier emprunt, notre association a reçu un deuxième emprunt dont j’ai reçu encore cent mille (100.000 FCFA). Avec cette somme, j’ai refait le toit de mon hangar et du magasin à dix mille (10.000 FCFA) car pendant la saison pluvieuse la pluie me fatiguait beaucoup et acheté des nouveaux matériels du cuisine comme la marmite n°25, n°15 et n°12 à vingt-cinq mille (25.000 FCFA) , des bois à trente milles (30.000 FCFA) et deux sacs de riz au total 155 kg à soixante-dix mille (70.000 FCFA). Avec ce second prêt, j’ai apporté de nouvelles choses à mon commerce ce qui m’a permis de vendre plus surtout les jours de foire ou je peux faire une recette de 30.000 FCFA à 45000 FCFA.  

Je voudrais remercier le projet INCLUSIF et leurs partenaires de mise en œuvre qui m’ont aidé à générer un gain de 2.000 FCFA environ par jour et 5.000 à 10.000 FCFA pour les jours de foire.

Cette activité m’a permis de couvrir les charges familiales que j’assume après les décès de nos parents. Ils se résument :

  • Prise en charges de ma fille ;
  • Appui financier et matériels de mes deux sœurs et un frère ;
  • Prise en charges familiales.

Au cours de la chaine de mon activité les contraintes liées sont :

  • Le rehaussement du prix d’haricot sur le marché ;
  • Le rehaussement du prix d’huile sur le marché ;
  • Moins de clientèle en période d’hivernage et les occupations champêtre.

Je souhaite la pérennité de cet accompagnement pour la satisfaction totale de l’ensemble des femmes de Ourikéla.