Histoire de vie d’un producteur agricole à faible revenu bénéficiaire du Projet Inclusif:

M. Oumar Koné est un habitant de Soron, un village de la commune rurale de Tiémala Banimonotié situé au sud-est de la ville de Bougouni. Membre du groupement Kotognogontala, Oumar Koné a investi dans la culture intercalaire de l’arachide et du mil avec des investissements liés à la production agricole dans son village à travers l’accompagnement du Projet Inclusif.

« Les activités de sensibilisation sur l’identification d’AGR et la mise en relation d’affaire avec les SFD exécutées par le Projet Inclusif dans mon groupement a permis aux membres de développer des AGR. Moi j’ai initié, en plus de ma production habituelle de maïs, la culture intercalaire de l’arachide et du mil avec l’arachide comme culture principale. Cela a été combiné à l’agrandissement de ma superficie cultivable d’un hectare et demi (1, 5 ha). Je n’avais jamais mis en culture autant de superficie en arachide. J’ai labouré et sarclé le champ avec l’appui de petit équipements agricoles familials et un semoir que j’ai acquis suite à mon financement à hauteur de 250 000 FCFA sur les 2 475 000 F CFA obtenus par mon groupement auprès de Nyèsigiso. Mon crédit agricole ajouté à mon fonds propre m’a permis également non seulement de d’acheter des intrants (8 sacs de semences et des insecticides) mais aussi de financer les travaux de réhabilitation de mon puits à petit diamètre (le creusement du fonds, confection et installation de buse en béton, de margelle et de porte métallique) et de refaire en tôle la toiture de la maisonnette de mon champ.

La maisonnette me sert de magasin et d’abri durant une période d’un (01) mois et vingt (20) jours pendant laquelle je monte la garde au champ pour protéger les cultures contre les animaux divagants. Le puits a son importance aussi car son eau va m’aider à faire du maraichage à la fin de la saison pluvieuse.

Au terme de la récolte de l’arachide, j’ai commercialisé sans attendre le séchage 28 sacs de 100 Kilogrammes d’arachide non décortiquée au marché de Wolofobougou Bolibana à Bamako ville. Cette vente m’a apporté 22 500 Francs CFA par sacs avec un coût de transport de 500 Francs CFA par sac. Les frais de récolte sont couverts par ¼ de la production récoltée. 

La culture intercalaire du mil continue son cycle après la récolte de l’arachide. 2/3 des revenus de toutes mes productions rentreront dans la prise en charge des frais de scolarité des enfants, de santé et de prix de condiment de toute la famille et 1/3 sera investi dans l’acquisition de petits équipements agricoles  et dans l’élevage. »

Les activités d’Oumar Koné pourront beaucoup se développer si les contraintes suivantes sont levées :

  • Insuffisance de traçabilité de ses activités ;
  • Parcelle exposée à la divagation des animaux ;

M. Oumar devra se doté d’un outil pour retracer toutes ces activités (tels qu’un cahier de compte d’exploitation simplifié, un cahier de planification…) améliorer la sécurité de lieu par la clôture et nouer un partenariat gagnant-gagnant avec les clients afin de faire face aux contraintes susmentionnées.