Itinéraire de Saïbou DIAKITE, Producteur agricole

Le producteur à faible revenu Saïbou DIAKITE exerce ses activités de production agricole dans son village natale situé à Djoutiebougou dans la commune de Kola cercle de Bougouni.

«Méfiant des caisses SFD et avec un faible revenu, Saïbou DIAKITE, analphabète désireux de sortir de l’ornière de la pauvreté, avait beaucoup de mal à voler de ses propres ailes. Il s’en remettait aux revenus minimes de la grande famille dont il est issu. Il connut le Projet Inclusif mis en œuvre par l’ONG AADI vers novembre 2019. Les efforts de l’agent de cette ONG conjugués à l’approche du Projet ont permis de dissiper nos méfiances et nous donner des objectifs fixes. Nous avons démarré l’épargne et ouvert un compte au nom de notre groupement auprès d’une institution de microfinance. Les animations surtout sur l’éducation financière m’ont donné de l’inspiration, que je pouvais cultiver en augmentant ma surface culturale et diversifier mes cultures afin d’avoir plus de récolte avec un prêt et obtenir beaucoup d’avantages. Dieu faisant bien les choses, mon groupement a sollicité et obtenu un prêt auprès de l’institution de microfinance Soro Yiriwaso. J’ai eu sur ma demande un montant de 150 000 F CFA avec lequel j’ai cultivé conformément à mon plan de départ du maïs, de l’arachide et du haricot sur les parcelles qui appartenant à ma grande famille. Ce prêt m’a rapporté chance, ma récolte a été agréablement abondante. Une partie de mes récoles fut vendue, une partie conservée comme semence et une partie continue d’être consommé par les membres de ma famille. Mes récoltes contribuent grandement à la prise en charge de ma femme, mes enfants, mon père, ma mère et mes proches parents. Les revenus me permettent aujourd’hui de poursuivre mes cotisations dans le groupe et remboursé le prêt ne posera pas de problème. Au-delà des revenus en nature et en numéraire, j’utilise les tiges de mes arachides récoltées dans l’enrichissement de mon sol cultural. Ils rentrent dans un processus de compostage qui m’épargne de mettre beaucoup d’argent dans les engrais ».

Les activités de Saïbou pourront beaucoup se développer si les contraintes suivantes sont levées :

  • Son analphabétisme ;
  • Les parcelles cultivées ne sont pas sécurisé devant la loi ;
  • Manque de traçabilités de ces activités.

Saïbou ambitionne de cultiver une surface encore plus grande que les saisons précédentes, pour cela il faudrait qu’il accède à beaucoup plus de fonds.