PRESENTATION :

Le projet de financement inclusif des filières agricoles (Projet INCLUSIF), est une initiative de l’Etat Malien avec l’appui des partenaires financiers (FIDA, Danemark et Canada). Il met à l’échelle les acquis du Programme de microfinance rurale (PMR) et du Programme d’appui à la croissance économique et promotion de l’emploi stimulées par le secteur privé (PACEPEP). INCLUSIF a pour vision de promouvoir une transformation durable des filières agricoles en améliorant l’inclusion financière et le partenariat économique entre acteurs depuis les groupes démunis, y compris les femmes et les jeunes, et leurs organisations, jusqu’aux petites et moyennes entreprises agricoles et agro-alimentaires.

L’objectif de développement du projet est d’accroître l’inclusion financière des petits producteurs et des Petites et moyennes entreprises (PME) agro-alimentaires au Mali. Deux effets sont attendus : (i) des services et produits financiers diversifiés, pérennes et inclusifs sont développés en faveur d’un grand nombre de petits producteurs, y compris les femmes et les jeunes, et de PME, et (ii) les Organisations de producteurs (OP) et les PME développent des partenariats profitables et durables.

Les activités du Projet sont articulées autour de trois composantes à savoir :

  • Composante A « Développement des services financiers ruraux » ;
  • Composante B « Investissements productifs dans les filières » ;
  • Composante C « Coordination, suivi-évaluation et gestion des savoirs ».

Le projet est placé sous la tutelle administrative et opérationnelle du Ministère de l’Agriculture qui assure la maîtrise d’ouvrage et sous la tutelle institutionnelle du Ministère chargé de la promotion de la microfinance qui préside le Comité de pilotage (CP).

Le ciblage géographique d’INCLUSIF vise à terme une couverture nationale suivant une approche de phasage permettant de déployer progressivement les interventions sur des zones de concentration. Dans ces régions d’intervention (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti), le projet ciblera les zones d’intervention du PMR auxquelles s’ajouteront celles de FIER et de nouvelles zones d’extension possibles.

La cible du projet est estimée à 440 000 bénéficiaires ruraux directs issus des groupes démunis, des exploitations familiales rurales des organisations professionnelles (coopératives, unions, fédérations) et des entreprises du secteur privé agricole. L’approche sera favorable aux femmes et aux jeunes (18 à 40 ans)

En effet, la mise en œuvre des activités repose pour une large part sur des prestations externes qui sont exécutées par : (i) des organisations non-gouvernementales (ONG) nationales pour la capacitation socioéconomique et la sensibilisation au risque climatique des groupes démunis, le renforcement des capacités des OP dans le cadre des partenariats productifs, l’appui à la préparation des plans d’affaires pour les jeunes entrepreneurs ruraux et les partenariats axés sur la contractualisation simple; (ii) des bureaux d’étude nationaux pour la facilitation des partenariats de Co-investissement et de coentreprise, l’appui à la préparation et à la mise en œuvre des plans d’affaires pour les partenariats publics-privés-producteurs (4P) et les co-entreprises ; (iii) des bureaux d’étude internationaux pour l’Assistance technique à la mise en œuvre de la composante B, l’appui à la digitalisation des services financiers et au développement de méthodologies pour les produits financiers, ainsi que l’appui aux IMF, OP et PME à conduire leur propre analyse de vulnérabilité au changement climatique et à identifier les opportunités d’adaptation permettant d’y répondre.

 

     I. Résumé du cas de succès :

Tous ensemble pour une vie commune dans des conditions acceptables.

Cela ne serait possible que lorsqu’on met en application cet adage célèbre :

« Un seul doigt, quel que soit sa force, ne pourra jamais ramasser un caillou »

Et c’est dans cet état d’esprit de communion que l’association Benkadi de SÉRÉDJI qui est un groupement de femme de trente-cinq (35) membres, avec à sa tête Mme Coulibaly Cissé Dembélé a initié une activité commune, précisément la culture d’un champ commun au nom de l’association pour son rayonnement et l’épanouissement socio-économique et culturel de ses membres dans le village.

Situé à 4 km de la ville de SANDARÉ qui est le chef-lieu de la commune urbaine de SANDARÉ, le village de SÉRÉDJI veut et doit profiter pleinement de sa proximité du chef-lieu de la commune.

C’est au cours d’une animation par l’ADC qui accompagne le groupement sur l’identification des AGRs potentielles que l’association et où les membres peuvent mener individuellement avec leur prêt afin de pouvoir générer des revenus considérables ; que l’association Benkadi a eu l’idée de pratiquer cette activité commune « la culture d’arachide et de haricot »

Cette culture concerne celle de l’arachide principalement et de haricot secondairement sur un périmètre d’un peu plus d’un demi hectare dans ledit village. Pour la collecte de semence, chaque membre a amené deux kilogrammes (2 kg) d’arachide et 500g de haricot.

A rappeler que la culture de champ collectif par une association de femme n’existait pas dans le village ; c’est une toute première expérience pour ces femmes dévouées et courageuses. Grâce à leur courage et leur dévouement, l’obtention de leur périmètre à environ 3 km du village n’a pas été difficile auprès des autorités villageoises dont elles ont commencé les travaux d’aménagement pour la culture depuis le mois de Mai.

 

   II.        Contexte de réalisation :

Au cours de la mise en œuvre des paquets d’activités contractuels dans une perspective d’accroissement des revenus et d’amélioration des conditions de vie des ruraux, Le projet INCLUSIF a élaboré une technique d’accompagnement axé sur les résultats et l’apprentissage, souples et participatifs, équitables et attentifs à la problématique genre et inclusion sociale. Ces projets exécutés ont couvert les domaines sensibles du développement rural (agriculture, agroforesterie, élevage, pèche, hydraulique, santé/nutrition, éducation, désenclavement, équipement rural et agricole…).

Cette initiative s’inscrit dans la recherche et de l’identification des AGRs potentielles dans le but d’augmenter l’impact favorable qui peut y avoir dans la réalisation d’une AGR sur la vie socio-économique des personnes défavorisées. La volonté d’améliorer leur situation de vie socio-économique, la tenue de l’atelier sur ce thème a été un facteur interne et externe qui a favorablement impacté la prise de cette initiative.

                                   

 III.        Stratégie de mise en œuvre de l’initiative :

Tout d’abord avant l’arrivée du Projet dans ladite communauté, la culture de champ collectif au nom d’une association de femme n’existait pas, elles cultivaient toutes leurs petites parcelles individuellement. C’est à travers les animations sur le thème de la recherche et l’identification des AGRs de l’ADC au sein dudit groupement, que les membres ont pris l’initiative de pratiquer une activité commune.

Ces séances d’animations ont commencé à produire des effets en partir de mai 2022, mois où les membres ont commencé avec les travaux d’aménagement de leur espace de culture.

Le but est de cultiver principalement l’arachide et secondairement le haricot sur un espace d’un peu plus d’un demi hectare (½ ha). Il a été demandé à chacun des membres de l’association d’amener deux kilogrammes (2 kg) d’arachide et 500 g de haricot, cette décision a été consensuelle et a été prise et adoptée en Assemblée Générale. 

 

 IV.        Résultat attendus :

De par cette initiative d’activité commune qui est la toute première dans le village de Sérédji ; on s’attend avec la mise en œuvre des techniques animées par l’agent de l’ONG ASEDEC à :

  • Une pérennisation des activités communes réalisées par des femmes de la communauté d’une part et d’autre part entre autres l’augmentation et la diversification des sources de revenus des membres de l’association Benkadi ;
  • Pour faciliter Un meilleur accès aux crédits pour financer les activités agricoles est facilité ;
  • Les capacités du statut des membres sont renforcées ;
  • Une r participation au développement local durable, notamment avec la capacité de créer et de développer des activités génératrices de revenus est assurée.

   V.        Effet / impact :

Actuellement comme l’activité n’est pas encore arrivée à terme ; elle va permettre le renforcement des capacités du statut des membres ; l’augmentation et la diversification de leurs sources de revenus ; mais d’ores et déjà elle a permis de renforcer la cohésion sociale entre les membres, de prouver aux femmes qu’elles peuvent se réunir autour d’une activité collective et par la suite nouer des partenariats avec d’autres structures et projets visant le développement des activités agricoles.

 VI.        Facteurs de durabilité et de reproductibilité :

La volonté et l’engagement des uns et des autres des membres de ladite association pour la réussite de cette activité vont jouer un rôle très important et continuellement sera l’un des facteurs de durabilité d’une part et d’autre part, la sensibilisation et l’information des femmes de la communauté sur l’importance de la pratique des activités communes sera un atout majeur pour reproductibilité de cette initiative ; et les relais qui seront présents afin d’assurer leur l’accompagnement et leur suivi.

VII.        Principales leçons apprises :

La principale leçon apprise a été que même avec des moyens limités on peut pratiquer l’agriculture qui est d’ailleurs le principal maillon des activités pour les ruraux et plus particulièrement la culture de l’arachide et du haricot pour les femmes en milieu rural.

Et cette activité commune a permis aussi aux membres de comprendre qu’une activité menée collectivement est souvent plus fructueuse et moins coûteuse.

Elle les a permis de comprendre aussi que l’union fait la force car les frais d’aménagement de leur parcelle ont été financés sur fonds propre, c’est-à-dire sur les cotisations des unes et des autres, les intérêts des crédits internes.

VIII.        Défis latent :

Le défi est de pouvoir informer et sensibiliser tous les membres des associations des communautés, de se mobiliser autour des activités communes pour enfin devenir des coopératives dans les zones d’intervention de l’ONG ASEDEC. Contact :

Mme Coulibaly Cissé Dembélé présidente de l’association Benkadi de Sérédji

Tél : 75 85 81 64

Somassa Coulibaly relais

Tél : 76 65 62 11