I. PRESENTATION :
Madame Sidibé Coumba Diallo, âgée de 42 est membre de l’association dénommée BEN du village de Bougoutinti. Ladite association est l’une de celles qui sont accompagnées par l’ONG STOP-SAHEL sur le Projet INCLUSIF depuis 2020. Mère de cinq filles dont deux mariées et trois en sa charge, madame Sidibé Coumba Diallo mène une activité commerciale à Bougoutinti où elle vend de la galette à base de mil et une autre à base de la farine de blé. À ses côtes, on y trouve également des condiments. Elle se procure, dans des villages environnants, du mil et des feuilles de plantes séchées entrant dans la préparation certaines sauces qu’elle vend au grand marché de Kayes.
II. CONTEXTE DE JUSTICATION :
La présentation de ce cas de succès permettrait à d’autres femmes d’intégrer non seulement un groupe démunis accompagné par l’ONG STOP-SAHEL sur le Projet INCLUSF, mais aussi de mener des activités leur permettant d’assurer le développement économique de la commune. Elles dépasseraient les limites que leur assigne la société traditionnelle.
III. AVANT LE PROJET :
Avant la collaboration avec le projet, mon capital était moins considérable. Ce qui entrainait un faible rendement. Je payais la farine de blé en détail (cinq à dix kilogrammes). Alors la demande des clients n’était pas entièrement satisfaite ; le revenu moyen était de 4000 f CFA. Aussi la quantité de mil et de feuilles de plantes séchées ne dépassait pas les quatre sacs, avec un revenu total d’environ 15 000 f CFA.
IV. Avec l’accompagnement du projet :
Apres avoir rempli les conditions du projet (formalisation, affiliation à la caisse partenaire BENSO JAMANU), j’ai pu bénéficier d’un prêt de 100 000 f CFA. Dès lors, une amélioration s’est faite dans mes activités. Aujourd’hui, je paye le sac de farine de blé, le bidon de vingt litres d’huile. La demande ainsi satisfaite, ce qui me revient s’élève à 10 000 f CFA. Le nombre de sacs de mil et feuilles de plantes séchées s’est également multiplié (plus d’une dizaine de sacs pour le mil, cinq pour les feuilles) ce qui me donne un revenu total d’environ 40 000f CFA.
Le contexte actuel, par ailleurs, affirme madame Sidibé, a des répercussions sur mes activités avec l’augmentation des prix de certains articles.
L’éducation financière reçue grâce à l’agent de l’ONG STOP-SAHEL me permet de bien gérer ces revenus.
V. IMPACTS/EFFETS :
Mon revenu étant augmenté, je m’occupe de la plupart des dépenses de mes enfants : mariage, fournitures scolaires pour celle qui fréquente l’école, nourriture, soins. L’encadrement reçu dans le cadre du projet INCLUSIF me permet de bien gérer mes ressources, et de jouer ma part de rôle dans l’épanouissement économique du village.
VI. FACTEURS DE DURABILITE :
Outre les mesures de gestion de fonds, l’accessibilité aux produits alimentaires et maraichers rendront le service constant. Ainsi les consommateurs ne manqueront pas de denrées.
VII. DEFIS :
Dans l’avenir, je cherche à :
- Couvrir une partie des besoins alimentaires du village ;
- Procéder à la transformation de certains produits comme l’arachide en pâte, car la même activité se fait par d’autres personnes. Donc, la solution serait la variation, la transformation ;
- Me servir d’une quantité plus importante en céréales. Ainsi, je servirais d’exemple à d’autres femmes. Elles comprendront, en fin, que le rôle de la femme n’est pas uniquement l’accomplissement des tâches domestiques.
VIII.CONCLUSION :
Je ne cesserais de remercier tous les partenaires (financiers et techniques) du projet INCUSIF, car sans eux, j’allais, certainement, demeurer dans ma situation initiale, avec un capital moins important. L’éducation que j’y ai reçu : gestion de l’argent, épargne, vie associative, rôle de la femme dans les prises de décision… m’a permis de m’affirmer comme support du développement de ma famille et de celui du village.