I. RESUME DU CAS DE SUCCES
Le présent document porte sur un cas de bonne pratique que l’ONG CAMIDE a identifié. Il concerne un membre de GD bénéficiaires de refinancements de l’IMF Benso Jamanun dans le cercle de Yélimané.
Le cas de bonne pratique est à l’actif de Monsieur ISSA SISSOKO, un jeune célibataire, âgé de 27 ans, résidant dans le village de Marena (commune de Tringa Marena).
ISSA SISSOKO est issu d’une famille qui n’a pas beaucoup de moyen. Il a quitté l’école en classe de 9ème Année pour s’occuper des travaux de subsistance de la famille. Etant l’ainé des enfants, il appuyait surtout son père, d’âge avancée dans les travaux agricoles.
En plus des travaux agricoles, Issa a appris le métier de boulanger auprès d’un Boulanger du village.
A l’arrivé du projet inclusif dans son village, ISSA SOSSOKO a adhéré un au GD « Jike kafo » (un GD de la 1ère génération) au sein duquel il occupe le poste de président. Il est aussi relais dans son GD et encadre également deux (2) autres dans le village.
Monsieur ISSA SISSOKO a pu exploiter toutes les opportunités offertes le projet INCLUSIF en terme de conseil, d’information et d’appui financier, pour créer sa propre boulangerie.
II. CONTEXTE DE REALISATION
A l’arrivée du projet inclusif dans son village, ISSA SISSOKO travaillait comme assistant dans une boulangerie locale où il n’avait pas de salaire fixe. Il gagnait entre 25 000 F et 30 000 F CFA par mois.
Ces revenus assez faibles ne lui permettaient pas de réaliser son ambition principale qui était de créer sa propre Boulangerie et travailler à son compte. Il avait le courage et l’engagement pour réaliser son projet mais l’environnement lui offrait peu de possibilités.
III. STRATEGIE DE MIS EN ŒUVRE DE L’INITIATIVE
Dans le but de réaliser ses ambitions, Issa Sissoko a contracté à travers son GD, un premier prêt de 20 000 F CFA pour une durée de 03 mois au niveau de Benso-Jamanun Selon lui, il a utilisé ce montant pour acheter 03 bidons d’herbicides à 18 000 F CFA pour pulvériser sous forme de prestation, les champs des villageois.
Il a remboursé à échéance le prêt et son intérêt qui s’élevaient à 21 200 F CFA. Le bénéfice réalisé a permis de couvrir certaines dépenses familiales et économiser un montant de 15 000 F CFA qui ont servi d’amorcer la construction de la case pour la boulangerie.
Après le remboursement du premier prêt, il a contracté un second prêt de 100 000 F CFA qui ont servi à construire et à rendre opérationnelle sa nouvelle boulangerie.
Pour ce faire il a payé :
- Trois (3) sacs de farines
- Deux (2) chargements de bois
- Les intrants (levures, sel etc.)
C’est ainsi qu’il a commencé la production et la commercialisée du Pain local.
Après deux (2) mois d’activité, il s’est retrouvé avec une trésorerie de 175 000 F CFA. Il a remboursé le prêt et son intérêt qui s’élevait à 106 000 F CFA.
L’entreprise a connu un incendie avec des dégâts matériels d’une valeur estimé à 75 000 F CFA.
Malgré cette circonstance malheureuse, le promoteur a pu redresser son activité grâce aux ressources qu’il avait épargnées.
L’entreprise emploie actuellement deux (2) jeunes apprentis dans le cadre de la production et la commercialisation.
Il réalise une bénéfice moyenne mensuelle de 75 000 F CFA.
IV.RESULTATS ACTUELS
L’initiative prise par Monsieur ISSA SISSOKO en créant sa boulangerie villageoise engrange les résultats suivants :
- Une (1) boulangerie artisanale équipée
- Création de deux (2) emplois directs pour les jeunes
- L’augmentation des revenus de la boulangerie
- Le bon remboursement des prêts et avec ses intérêts
- L’achat de deux (2) moutons qui sont en embouche par le promoteur
V. EFFETS/ IMPACTS
Grâce à la boulangerie, les populations de Marena ont accès au pain de bonne qualité pour améliorer leurs alimentations.
La création d’emplois pour les jeunes du village.
Le promoteur parvient à prendre en charge les dépenses familiales.
VI. FACTEUR DE DURABILITE ET REPRODUCTIBILITE
Le pain occupe une place importante dans l’alimentation quotidienne de la population, cela est facteur important pour la durabilité de l’entreprise.
L’entreprise peut compter sur une population de plus de 12 000 Habitants de la commune de Tringa pour la commercialisation de son produit.
La bonne qualité du pain (comme témoigner par certains clients) est aussi un atout pour l’entreprise à condition qu’elle maintienne cette qualité.
Le promoteur diversifie ses revenus à travers un projet d’épargne embouche de mouton.
Il a ouvert un compte individuel qui est alimenté régulièrement.
L’initiative peut donner l’envie a d’autres jeunes d’initier cette activité de boulangerie.
VII. LECONS APPRISES
Le projet inclusif est une véritable opportunité pour les jeunes ruraux et les femmes.
Ces différents appuis peuvent inciter les jeunes ruraux à l’investir dans la création de micros entreprises rurales, et à limiter leur exode vers les centres urbains.
VIII. DEFIS/ LATENTS
Le promoteur doit se former davantage et adopter une bonne politique de marketing et de gestion, lui permettant de faire face à la concurrence des autres boulangeries dans le village.
Le maintien d’une production de quantité et de qualité est un défi pour fidéliser la clientèle de l’entreprise.