Poissonnerie de Fatoumata Diakité à Gagny dans la commune de Guidimakan Kery-Kafo kayes

RÉSUME DU PROJET :

Je me nomme Fatoumata Diakité, secrétaire Administrative de l’association Veuve de Gagny dans la Commune de Guidimakan Kery-Kafo à 35 km de la ville de Kayes.

Notre association est accompagnée par l’ONG STOP-SAHEL sur le Projet INCLUSIF depuis 2021. Je suis âgé de 55 ans et mère de quatre enfants.

J’ai perdu mon mari il y a 17 ans de cela en me laissant en charge les quatre enfants dont deux filles et deux garçons. Après le décès de mon mari, je me suis mis dans la peau d’un leader d’où je me suis lancée dans les activités de commerce de poisson pour subvenir aux besoins de mes enfants.

Avant le projet INCLUSIF, le groupement Veuve dont je suis membre n’avait aucun compte avec une caisse de micro finance.

Sans source renforcement de capacité et avec le peu de fonds disponible, je menais mon activité.

Notre association a adhéré à la caisse Benso Jamanun de Gagny. Et elle a bénéficié un prêt de 1.000.000 Francs CFA (un million de francs CFA) sur lequel j’ai bénéficié 100.000 Francs CFA (cent mille francs CFA) pour une durée de 9 mois. Ce fonds a augmenté mon capital d’où la quantité d’achat pour satisfaire la population.

CONTEXTE DE JUSTIFICATION :

La vente de poisson est une activité que j’ai adoptée, vu notre situation géographique (situation dans une zone arrosée par le fleuve), et aussi son coût moins élevé par rapport à la viande. Cette vente permet aux consommateurs de s’en procurer sans parcourir de longues distances, ni de dépenser assez d’argent. Je me suis aussi dit que chaque fois qu’on parle de l’autosuffisance alimentaire ; celle-là passe par le développement des activités du secteur primaire dont la pêche dans nos villages.

STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE DE L’INITIATIVE : 

Avant le projet INCLUSIF, le groupement Veuve dont je fais partie n’était pas membre d’un SFD (Système Financier Décentralisé), ni formel et aucune idée sur les thématiques du projet. Avec la sensibilisation de l’Animateur de l’ONG, j’ai appris l’importance de l’épargne et la constitution d’une demande de crédit dans une caisse partenaire.

Le fonds était insuffisant pour satisfaire la demande de la population en poisson. J’étais la vendeuse ambulante dans le village dont je faisais de porte en porte. Ainsi avec le prêt obtenu, j’ai pris un local en location et acheté un frigo dans le village pour le stockage de poisson. Cela a réduit ma distance à parcourir et donné une visibilité à mon activité, car tous les membres du village savent aujourd’hui l’emplacement de la poissonnerie.

RESULTAT ACTUEL :

La sélection de notre groupement parmi ceux qui devaient être accompagnés par l’ONG STOP-SAHEL nous a conduites à la formalisation puis à notre affiliation à la caisse partenaire Benso Jamanun.    

Le groupement dontje suis secrétaire administrative a bénéficié d’un prêt de 1.000.000 f CFA pour une durée de neuf mois. À travers ce prêt, j’ai reçu un montant de 100 000 f CFA qui a été remboursé avec un intérêt de 18 000 FCFA.  C’est ainsi que j’ai pu prendre un magasin en location à 2500F /mois et acheté un frigo pour commencer mes activités. Après-vente, j’ai une somme moyenne de 50.000 FCFA par mois. Cette somme est ensuite partagée entre épargne, Frais de scolarité des enfants et d’autres dépenses familiales.

IMPACTS/EFFETS :

La pratique de cette activité a apporté un grand changement positif dans ma vie. Grâce à elle, je parviens à m’occuper financièrement de mes enfants en leur assurant la nourriture, les soins sanitaires, l’éducation scolaire. Au niveau local, les habitants sont approvisionnés en poisson sans effectuer un déplacement. L’approvisionnement du village en poissons améliore la nutrition et assure la santé de la population.

FACTEURS DE DURABILITÉ :

Le commerce, d’une façon générale, contribue au développement d’une localité, surtout celui du poisson. La pêche, une des activités du secteur primaire qui doit être encouragée. Ses produits permettent une variation de consommation d’éléments recommandés en matière de nutrition, à la variation de pratique d’activités génératrices de revenu, à l’assurance d’autosuffisance alimentaire. À cet effet, la mise à disposition de moyens tant matériels (étangs pour pisciculture, aliments…) que financiers à la disposition des pratiquants pérennise l’activité de ceux ou celles qui s’occupent de l’écoulement des produits sur le marché. Cela permet également de satisfaire suffisamment les besoins en poisson non seulement dans le village, mais aussi dans la commune.

PRINCIPALES LEÇONS APPRISES :

À partir de ce fait, j’ai compris l’avantage de la vie associative, de la pratique d’une activité génératrice de revenu. Sans elle, j’aurai du mal à m’occuper de mes enfants comme il le faut. Il est à retenir aussi que plus nous sommes unis, plus nous sommes forts, et les idées se conjuguent pour atteindre des objectifs pour non seulement prospérité économique de la famille, mais aussi celle du village, de la commune entière. C’est grâce à ce regroupement que j’ai appris beaucoup de choses, notamment dans les domaines de la nutrition, la vie associative, la gestion économique (épargnes), du changement climatique qui nous est très utile dans une zone presque aride, etc. En somme, le projet INCLUSIF à travers l’ONG STOP-SAHEL m’a permis de satisfaire mes besoins et ceux de ma famille entière.

DÉFIS/LATENTS :

Les défis qui se présentent sont :

  • L’extension de mes activités, à savoir la production de poissons. Ce qui nécessite la mise en place d’étangs, l’acquisition en semences de poissons alevins et la nourriture
  • L’acquisition de formation en pisciculture
  • L’acquisition de moyens de conservation des produits de pêche et de leur transformation.
Compétences

Posté le

8 mars 2024

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